Patrimoine

L'Église, les Croix, les Puits, richesse du patrimoine de la commune.

ÉGLISE SAINT-PIERRE-LES-LIENS

D’une beauté sobre et presque austère, cette église semble symboliser, dans une certaine mesure, l’art dépouillé des Cisterciens. Appelée Saint-Pierre-es-Liens, elle est mentionnée dans les cartulaires de Saint-Cyprien et de la paroisse de Montierneuf à Poitiers. Elle a été bâtie sur les ruines d’une ancienne forteresse, plusieurs fois détruite et elle constituait la chapelle de l’ancien château du Peux, lui-même endommagé pendant la guerre de cent ans.

Elle a subi plusieurs transformations, dont un agrandissement nécessaire  pour accueillir une population grandissante et pour pallier à  la disparition du prieuré de Saint-Maur et de la chapelle de Puy-Lonchard (qui a été entièrement détruite dans les années 1980).

  • Seule l’abside, construite de pierres taillées et confortée par 2 colonnes extérieures et intérieures surmontées de chapiteaux romans est d’origine et restée intacte.
  • Le portail, dont la voussure est sculptée de roses et de pointes de diamants, appartenait à la même époque (11ème-12ème siècles). Le transept et la nef d’une longueur actuelle de 25 m ont été dallés après avoir été en terre battue et abritent les corps d’au moins 23 nobles et notables inhumés de 1632 à 1760.
  • Les statues de Saint-Bernard et Saint-Maur se font face de chaque côté de la nef. Les cloches ont, de tout temps,  joué un rôle essentiel dans la vie, marquant le temps, les évènements gais (mariage, baptême, armistice…) ou dramatiques (enterrement, déclaration de guerre…).
  • Le clocher, qui abrite 4 cloches, peut s’enorgueillir d’héberger une des plus vieilles cloches de France :
    • Jean-Baptiste : datant de 1450, c’est une des plus anciennes du département après celle de l’église de  Bourg-Archambault fondue en 1409. Elle provient de l’église Saint-Jacques à Châtellerault ; elle porte une inscription latine. Son poids est de 200 kg et sa tonalité « Ré ».
    • Marie-Charlotte : elle remonte à 1870, avec un poids de 238,50 kg et la tonalité “Do”.
    • Clémentine : bénite en 1870, elle ne pèse que 117,60 kg avec la tonalité “Mi”.
    • Jeanne de France : la plus récente (1950) a la tonalité “Sol”.

On peut encore trouver, sur les bancs, les noms des paroissiens qui avaient ainsi payé leur place et ceci dans le cadre du renouvellement du mobilier.

 

Rue de l’Église

86 170  CISSE

Pour de plus amples renseignements vous pouvez contacter :

Cure de Neuville au 05 49 51 22 44

Les Croix

Les croix, implantées un peu partout le long des chemins, ont guidé l’homme dans ses déplacements et ont marqué les grands évènements de son histoire.

Cissé a conservé quatre croix parmi les huit qui jalonnaient le territoire communal. Les autres ont disparu au cours des siècles.

 

         

La croix pardon, la plus ancienne (13ème siècle), située au milieu des champs elle a été déplacée en 1987 dans le hameau de Fougère ; elle était sur le passage de la procession des rogations jusqu’au milieu du 20ème siècle.

La croix hosannière, placée dans le cimetière, veille depuis le 17ème siècle sur les tombes.

La croix Guillaume, au carrefour des rues de la croix et de Vouillé : elle a subi de nombreuses transformations et, seul, son socle remonte au 17ème siècle.

La croix de mission, sise route de Lonchard, est plus récente car elle a été implantée en 1896 et a subi 2 restaurations (1934, 1984)

Les Puits

Au cours des temps, les populations se sont implantées, un peu partout en France,  mais toujours à proximité de points d’eau,  élément vital.

Or, Cissé au coeur de la vaste plaine neuvilloise, ne dispose d’aucune rivière et d’aucune pièce d’eau.

Mais comment accéder à l’eau dans de telles conditions ?

Puisqu’elle n’existait pas en surface, il fallait la trouver en profondeur ; c’est ce qu’ont fait les hommes en creusant des puits d’une profondeur pouvant  atteindre  40 m.

La construction de maisons s’est ensuite organisée autour des lieux de puisage de ce précieux liquide.

Certains étaient dans les propriétés privées pour les plus fortunés ; les autres, les plus nombreux, étaient communs et accessibles à plusieurs familles.

On en dénombre une trentaine à ce jour mais certains ont disparu.